posté le 19-09-2019 à 20:40:44

Ben Ali, l’ancien président tunisien, est mort

l’ex-autocrate, à la tête de son pays de 1987 à 2011, est mort jeudi 19 septembre à l’âge de 83 ans en Arabie saoudite, où il vivait en exil depuis la révolution de 2011.

 

 

 Zine El-Abidine Ben Ali en 1988. Jacques Langevin / Sygma via Getty Images

 

Le président déchu de Tunisie, Zine El-Abidine Ben Ali, est mort jeudi 19 septembre à l’âge de 83 ans en Arabie saoudite, où il vivait en exil depuis la révolution de 2011, a indiqué à l’AFP le ministère tunisien des affaires étrangères. « Nous avons eu la confirmation de sa mort il y a trente minutes », a ajouté le ministère, sans plus de détails.

Après plus de deux décennies d’un pouvoir répressif, Ben Ali avait été renversé début 2011 par un mouvement populaire, point de départ d’une vague de révoltes dans la région connue sous le nom de « printemps arabe ».

 

Tigre de papier

Il aura tenu vingt-trois ans au pouvoir, mais sera tombé en moins d’un mois. De Zine El-Abidine Ben Ali, les Tunisiens garderont sans doute le souvenir de sa dernière apparition télévisée, le 13 janvier 2011 : l’homme qui les a fait trembler pendant presque un quart de siècle semble défait, presque apeuré. « Je n’étais pas au courant », « on m’a trompé », « je vous ai compris », dit-il, presque suppliant.

Mais c’est déjà trop tard : ce troisième discours en une semaine sonne comme un aveu de faiblesse. La rue ne veut plus d’un homme dont elle sait qu’il ne tient jamais ses promesses. Elle continue d’exiger sa démission. Vingt-quatre heures plus tard, Ben Ali quitte le pays pour Riyad, en Arabie saoudite, dans des conditions piteuses, en compagnie de tout son clan en pleine débandade.

Ce départ a l’allure d’une fuite et achève de ruiner son image. L’ex-autocrate apparaît soudain comme un tigre de papier. Il n’inspire plus que des sarcasmes, mais cette fois, les Tunisiens peuvent clamer haut et fort ce qu’ils disent tout bas depuis des années : ils haïssent cet homme dont l’Europe, France en tête, s’obstine à chanter les mérites, pour trois raisons au moins : sa lutte contre l’islamisme, le statut de la femme tunisienne – inégalé dans le monde arabe depuis Bourguiba – et enfin la prospérité économique de la Tunisie, petit pays dénué de ressources en hydrocarbures, à l’inverse de ses puissants voisins.

 

 Source:  https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/19/ben-ali-l-ancien-president-tunisien-est-mort_6012295_3212.html

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