posté le 17-07-2016 à 13:58:05

Attentat de Nice: Le tueur se serait «radicalisé très rapidement», selon Cazeneuve... Daesh revendique l'attaque...

​Killian avait quatre ans, et son père vient d’apprendre sa mort à l’hôpital Pasteur. Jeudi soir, l’enfant était avec sa mère sur la Promenade des Anglais au moment de l’attaque mortelle. Quelques minutes après l’attentat, Merji a retrouvé son épouse au sol. « Elle est décédée sans que je puisse lui parler », confie-t-il à Nice Matin. Son fils, lui, avait disparu.

Et aujourd’hui, sur le parvis de l’hôpital, les bras levés vers le ciel, ses jambes ne le portent plus. Il ne peut plus parler, il ne peut plus marcher. Il peut seulement hurler.

Des familles recherchent leurs proches

« Toutes les personnes impliquées à tous les stades sont très difficiles à prendre en charge », souligne Jérémy Crinchant, cadre opérationnel à la protection civile des Alpes-Maritimes Il coordonne la cellule d’assistance psychologique pour les personnes « touchés moralement ».

Car parfois, la violence morale passe par une attente insupportable. Djamel a parcouru tous les hôpitaux, avis de recherche en main, pour retrouver sa belle-sœur. « Elle était sur la promenade jeudi, souligne le jeune homme. Elle avait un tee-shirt blanc à fleurs. On la cherche partout », raconte-t-il. A ses côtés, la sœur de la disparue n’arrive plus à parler.

Un avis de recherche diffusé après l’attentat de Nice.Un avis de recherche diffusé après l'attentat de Nice. - Amandine Rancoule / 20 Minutes

« Ici, on a la chance d’avoir les secouristes formés à tout ce qui est psychosociologique, des psychologues, des médecins, des aides soignants, souligne aussi Jérémy Crinchant. L’équipe médicale sait immédiatement identifier la gravité des situations, explique-t-il.

Elle oriente au mieux les personnes, soit vers un médecin pour un traitement, pour une hospitalisation, soit pour des choses plus simples, par exemple de l’écoute. C’est toute la difficulté car les cas sont très variés. Il y avait entre 50.000 et 100.000 personnes sur la promenade des Anglais jeudi. On a seulement reçu 250 personnes ».

« C’est au-delà de tout ce que l’on peut imaginer, c’est indescriptible »

Comme Inès, 21 ans, venue courageusement à la cellule « pour parler ». « J’ai vu le camion arriver, j’ai fait un pas en arrière et je l’ai regardé passer et finir sa course, raconte-t-elle les yeux pleins de larmes. Je n’ai pas compris ce qu’il se passait. C’est au-delà de tout ce que l’on peut imaginer, c’est indescriptible. Aujourd’hui, je pleure par respect pour nos morts mais on retrouvera le sourire pour ne pas leur donner ce qu’ils veulent. On va continuer à vivre comme on veut ».

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