posté le 11-12-2013 à 11:07:31
Mandela : «Le régime afrikaner était un moindre mal», ose Gollnisch
Depuis l'annonce de sa mort, jeudi soir, l'hommage à Nelson Mandela, tombeur de l'apartheid, «icône mondiale de la réconciliation» aux
yeux de Desmond Tutu, dirigeant le plus populaire du XXe siècle, vénéré
bien au-delà des frontières de l'Afrique, est planétaire.
Et unanime. En France, pas un responsable politique qui ne célèbre le «grand homme». Une voix s'élève toutefois pour tempérer ce concert de louanges, celle de Bruno Gollnisch.
Le député européen Bruno Gollnisch (au centre) a nettement tempéré l'hommage rendu à Nelson Mandela, ce vendredi.
Alors que la présidente du FN, Marine Le Pen, a salué «la mémoire» du
prix Nobel de la Paix, «qui, par patriotisme et par amour de son peuple,
avait réussi à sortir son pays de la guerre civile en le préservant des
déchirures», tous ne suivent pas au sein de son parti. Le député
européen et ex-numéro 2 du Front national entend effectivement contrer
un «unanimisme (qui) cache bien des non-dits». Il reproduit à cette fin
sur son blog un article datant de juin dernier.
«Le chouchou du camp progressiste»
«Nelson Rolihlahla Mandela, est un personnage complexe, qui a eu ses
faces d’ombre et ses faces de lumière», commence le texte. «Le chouchou
du camp progressiste, des idiots utiles du show biz et des intellectuels
éclairés, relayant plus ou moins consciemment la propagande
communiste.»
Bruno Gollnisch s'y félicite que Jean-Marie Le Pen et le FN aient estimé
«que le régime afrikaner était de loin un moindre mal, un facteur de
stabilité et de richesses, entouré par un océan de misère». Il en parle
d'ailleurs comme d'«une nation où les ethnies noires jouissaient alors
d’un niveau de développement et de prospérité inégalé en Afrique noire».
L'apartheid, mis en place par les minorités blanches en 1948, fut
pourtant système de ségrégation raciale reposant pourtant sur la
division politique, économique et géographique du territoire
sud-africain.
Un «rêve arc-en-ciel en miettes»
Bruno Gollnisch l'assure, Nelson Mandela «bénéficia d’un régime
d’incarcération plutôt bienveillant puisque le gouvernement afrikaner
estimait qu’il était un interlocuteur valable et moins extrémiste que
ses autres compagnons de lutte».
Emprisonné vingt-sept ans durant à partir de 1962, Nelson Mandela est envoyé au bagne terrible de Robben Island
,
au large du Cap. Pendant des années, sous un soleil de plomb, dans une
poussière qui va endommager ses poumons à jamais, il casse des cailloux.
Ses yeux sont brûlés. Sur fond de mobilisation internationale
croissante pour sa libération, Mandela est transféré à la prison de
Pollsmoor, près du Cap, en 1982.
L'eurodéputé assume également s'être étonné, en juin 1990, que «le
Parlement européen reçoive officiellement un homme qui refuse jusqu’ici
d’abandonner la violence terroriste». La même année, Jean-Marie Le Pen,
alors président du FN, déclarait à propos
de la libération du futur président sud-africain
: «Cela ne m'a ni ému, ni ravi. J'ai toujours une espèce de méfiance
envers les terroristes, quel que soit le niveau auquel ils se situent.»
S'attardant sur le «rêve arc-en-ciel» de Nelson Mandela «en miettes»,
selon lui, Bruno Gollnisch s'en prend au «redécoupage territorial» des
villes en Afrique du Sud. «Celui-ci a eu pour objet de systématiquement
noyer (les) communes blanches dans une entité administrative plus vaste
comptant au minimum 70% de noirs. Celles-ci sont alors livrées à des
gestions disons beaucoup plus chaotiques et corrompues.»
Source
: LeParisien.fr
posté par SAlem Magazine.
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