• Les missionnaires
Etaient-ils des amis de l'Afrique ? En d'autres termes, servaient-ils des intérêts Africains ou des intérêts occidentaux ?
A
l'école on enseigne que les missionnaires étaient venus en Afrique
enseigner la parole de Dieu, mais une question reste et demeure, celle
de savoir :
Les Africains avant l'arrivée des missionnaires
étaient-ils ignorant de l'existence d'un Dieu suprême ? Ou mieux encore,
ignoraient-ils les dix commandements ?
D'après des recherches que j'ai menées, un article d'un site local et plusieurs autres encore nous révèlent le contraire :
http://www.grioo.com/blogs/Phill/index.php/2006/06/23/1139-le-veritable-role-des-missionnaires-en-afrique
Une
tentative d'éclairci dans cette déclaration faite en 1920 par Mr Jules
Renquin, ministre des colonies de Belgique au Congo-Belge.
"Révérends pères et chers compatriotes, Soyez les bienvenus dans notre seconde patrie, le Congo-Belge.
La
tâche que vous êtes conviés à y accomplir est très délicate et demande
beaucoup de tact. Prêtres, vous venez certes pour évangéliser. Mais
cette évangélisation doit s'inspirer de notre grand principe : tout
avant tout pour les intérêts de la métropole (la Belgique).
Le
but essentiel de votre mission n'est donc point d'apprendre aux noirs à
connaître Dieu. Ils le connaissent déjà. Ils parlent et se soumettent à
un Nzambé ou un Nvindi-Mukulu et que sais-je encore. Ils savent que
tuer, voler, calomnier, injurier est mauvais.
Ayez le courage de
l'avouer, vous ne venez donc pas leur apprendre ce qu'ils savent déjà.
Votre rôle consiste, essentiellement, à faciliter la tâche aux
administratifs et aux industriels. C'est donc dire que vous
interpréterez l'évangile de la façon qui sert le mieux nos intérêts dans
cette partie du monde. Pour ce faire, vous veillerez entre autres à :
.
Désintéresser nos sauvages des richesses matérielles dont regorgent
leur sol et sous-sol, pour éviter que s'intéressant, ils ne nous fassent
une concurrence meurtrière et rêvent un jour à nous déloger. Votre
connaissance de l'évangile vous permettra de trouver facilement des
textes qui recommandent et font aimer la pauvreté. Exemple : "Heureux
sont les pauvres, car le royaume des cieux est à eux" et "Il est plus
difficile pour un riche d'entrer au ciel qu'à un chameau d'entrer par le
trou d'une aiguille". Vous ferez donc tout pour que ces Nègres aient
peur de s'enrichir pour mériter le ciel.
. Les contenir pour
éviter qu'il ne se révoltent. Les administratifs ainsi que les
industriels se verront obligés de temps en temps, pour se faire
craindre, de recourir à la violence (injurier, battre...). Il ne
faudrait pas que les Nègres ripostent ou nourrissent des sentiments de
vengeance. Pour cela, vous leur enseignerez de tout supporter. Vous
commenterez et les inviterez à suivre l'exemple de tous les saints qui
ont tendu la deuxième joue, qui ont pardonné les offenses, qui ont reçu
sans tressaillir les crachats et les insultes.
. Les détacher et
les faire mépriser tout ce qui pourrait leur donner du courage de nous
affronter. Je songe ici spécialement à leurs nombreux fétiches de guerre
qu'ils prétendent les rendre invulnérables. Etant donné que les vieux
n'entendraient point les abandonner, car ils vont bientôt disparaître,
votre action doit porter essentiellement sur les jeunes.
.
Insister particulièrement sur la soumission et l'obéissance aveugles.
Cette vertu se pratique mieux quand il y a absence d'esprit critique.
Évitez de développer l'esprit critique dans vos écoles. Apprenez-leur à
croire et non à raisonner. Instituez pour eux un système de confession
qui fera de vous de bons détectives pour dénoncer tout noir ayant une
prise de conscience et qui revendiquerait l'indépendance nationale.
.
Enseignez-leur une doctrine dont vous ne mettrez pas vous même les
principes en pratique. Et s'ils vous demandaient pourquoi vous
comportez-vous contrairement à ce que vous prêchez, répondez leur que
"vous les noirs, suivez ce que nous vous disons et non ce que nus
faisons". Et s'ils répliquaient en vous faisant remarquer qu'une foi
sans pratique est une foi morte, fâchez-vous et répondez "heureux ceux
qui croient sans protester".
. Dites-leur que leurs statuettes
sont l'œuvre de Satan. Confisquez-les et allez remplir nos musées (...)
Faites oublier aux noirs leurs ancêtres.
. Ne présentez jamais
une chaise à un noir qui vient vous voir (...) Ne l'invitez jamais à
dîner même s'il vous tue une poule chaque fois que vous arrivez chez
lui. Ne jamais dire "vous" à un noir, car il se croirait l'égal du
blanc.
. Considérez tous les noirs comme des petits enfants que vous devez continuer à tromper et à exploiter. exigez qu'ils vous appellent tous "mon père" (...).
Ce
sont là, Chers compatriotes, quelques-uns des principes que vous
appliquerez sans faille. Vous en trouverez beaucoup d'autres dans des
livres et textes qui vous seront remis à la fin de cette séance. Le Roi
attache beaucoup d'importance à votre mission.
Aussi a-t-il décidé de faire tout pour vous la faciliter. Vous jouirez de la très grande protection des administratifs.
Vous aurez de l'argent pour vos œuvres évangéliques et vos déplacements". Fin de citation.
D'après
cette déclaration, il est nettement prouvé que l'homme missionnaire est
venu en Afrique accomplir une mission bien précise, celle de servir les
intérêts de son continent.
Il devait donc entre-autres, par ces actes ignobles, dépouiller l'Afrique de toutes ses richesses et pire encore de sa fierté.
L'homme
Noir a donc été asservit, ses biens ont alors enrichi l'Europe, sans
parler de ses statues taillées avec peines à la main qui ont servi à
remplir les musés occidentaux.
Il va toutefois sans dire que cette
quête, aussi pénible fut-elle pour l'Afrique, entraîna la mort de
plusieurs jeunes et vieux hommes braves qui croyaient avec fermeté,
qu'au-delà d'être une richesse matérielle, l'Afrique avait une Ame et
qu'elle était le Cœur de l'homme Noir.
A travers cette histoire
tragique de l'âme meurtrie, on peut alors miroiter de près, l'extrême
méchanceté de l'homme envers l'homme, en d'autres termes du Blanc envers
le Noir.
On ne décriera jamais avec assez d'ardeurs, la manière
subtile avec laquelle le missionnaire a volé l'Ame de l'Africain,
qu'aujourd'hui encore on a de la peine à prendre en main notre destin.
Louis berlin, pour
SALEM MAGAZINE
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