posté le 21-10-2013 à 17:02:04

La mode avec les mots de ceux qui la font

L'industrie du style est une machine à fantasmes, qui nourrit en continu toutes les disciplines culturelles. Le cinéma se repaît de biopics de grands couturiers. Après Coco Chanel, c'est Yves Saint Laurent que l'on a transformé en personnage de saga.

 

 

 

On demande rarement leur avis aux intéressés ; et pour cause : ils sont souvent décédés. Pourtant, un nombre non négligeable de personnalités de la mode font à la fois preuve d'esprit et de recul. Plusieurs ouvrages en librairie en offrent la preuve. Leur point commun : ils donnent la parole à des personnages brillants et féroces, qui racontent la vie de leur biotope stylé (et en filigrane leur propre existence) avec un talent réjouissant et un goût inimitable pour le sarcasme.

Dans Le Monde selon Karl. Citations choisies de Karl Lagerfeld, de Jean-Christophe Napias et Patrick Mauriès, illustré par Charles Ameline (Flammarion, 160 p., 23, 75 €), sont rassemblées des citations du couturier, champion de la repartie tranchante. La vie, la mode l'amour, lui-même : il a un avis sur tout, n'épargne rien. Drôle, acide et souvent terriblement lucide.

 

SANS CONCESSION

La légendaire Diana Vreeland, qui dirigea le Vogue américain dans les années 1960, détestait aussi les circonvolutions verbales. A l'âge d'or des magazines de mode, elle dictait des mémos-diktats peu charitables sur la longueur des ongles ou le port du chapeau à bord mou. Rassemblés dans Diana Vreeland Memos : the Vogue Years, sous la direction de Christopher Vreeland (Rizzoli, 288 p., 40,65 €, en anglais) et accompagnés de lettres à Cecil Beaton ou Cristobal Balenciaga, ils offrent une leçon d'histoire du style sans concession.

Les Mémoires de Giancarlo Giammetti, partenaire et associé de Valentino, offrent une plongée fascinante dans un univers "glamour, gloire et beauté" grinçant. Homme d'affaires cultivé, il raconte dans Private, Giancarlo Giammetti (Assouline, 380 p., 158,13 dollars, en anglais) les années jet-set de la griffe où l'on croise Elizabeth Taylor, Barbra Streisand et Andy Warhol. De robes haute couture en passage en prison (l'auteur avait insulté un policier), cette saga sans fard vaut le détour.

 

   Source : lemonde

                                                     posté par Salem Magazine.

Tags: #mode
 


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