posté le 10-02-2014 à 13:11:06

Mali: la délégation de l'ONU a rencontré les groupes armés

Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies a rencontré ce lundi à Bamako les trois principaux groupes armés du nord du Mali. La délégation onusienne a achevé, ce 3 janvier, leur mission à Bamako. Une visite de deux jours destinée à soutenir la stabilisation du pays dont le nord a été occupé en 2012 par des jihadistes.

 

La délégation du Conseil de sécurité de l’ONU a rencontré le MNLA ( Mouvement national de libération de l'Azawad), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA). Ces trois mouvements ont d’ailleurs parlé d’une seule et même voix.

Pour eux, c’est « oui » pour la reprise immédiate des négociations ; « oui » pour le respect de l’intégrité territoriale du Mali. Cependant, devant les émissaires onusiens, ils ont également affirmé qu’il faut aller plus loin dans la politique de décentralisation pour résoudre la crise dans le nord du Mali. Ils ont alors réclamé un statut particulier, voire une autonomie pour le nord du Mali. C’est donc avec cette revendication que les trois groupes armés iront aux futures discussions.

Il reste également le problème du désarmement. Et là aussi, citant l’accord préliminaire de Ouagadougou, les groupes rebelles ont affirmé aux émissaires onusiens qu’il n’y aura pas de désarmement total sans de véritables négociations.

Pour le moment, aucune date pour la reprise des négociations n’a été arrêtée. En principe, à court terme, on devrait avoir une feuille de route mais il reste à accorder les violons. Jusqu’au jour d'aujourd'hui, au sein des groupes armés, il y a ceux qui veulent que les négociations se déroulent au Burkina Faso ; ceux qui veulent que le roi du Maroc joue aux facilitateurs et ceux qui veulent voir l’Algérie jouer, de son côté, un rôle important.



 

Les responsables onusiens repartent rassurés

Le Conseil de sécurité des Nations unies quitte le Mali soulagé. Après deux jours de rencontres avec tous les acteurs concernés, la délégation du Conseil de sécurité se réjouit de la « volonté d’aller de l’avant » constatée chez toutes les parties.

Le Conseil de sécurité est arrivé au Mali inquiet, il repart confiant. C’est en tout cas la position défendue à l’issue de ces deux jours de visite. « Nous avons noté un certain ralentissement dans le processus, mais suite à nos réunions avec les autorités maliennes, les groupes armés, la société civile et l’ensemble de la communauté internationale présente au Mali, nous sommes encouragés du fait qu’il y ait une volonté d’aller de l’avant, explique Banté Mangaral, le représentant adjoint du Tchad au Conseil de sécurité et co-leader de la délégation en visite au Mali. Il est impératif de lancer ces discussions dans les plus brefs délais et avec un calendrier précis ».

Le Conseil de sécurité s’est clairement positionné sur certains points qui bloquent actuellement l’ouverture des négociations : l’Etat malien ne peut pas exiger le désarmement des groupes comme préalable. Leur cantonnement est suffisant. La signature d’un accord final devra intervenir à Bamako. Ce qui n’empêche pas que des discussions se tiennent ailleurs.

Pendant la visite, les autorités maliennes se sont engagées à produire une feuille de route pour l’ouverture des négociations, et ce dans les jours à venir. Son contenu et l’accueil que lui réserveront les groupes armés permettront vite de juger de l’efficacité du plaidoyer effectué par le Conseil de sécurité au Mali.

                                Source : rfi.fr

                                              posté par Salem Magazine.

Tags: #mali
 


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