Alors que la polémique se poursuit autour des Roms en France, avec de nouvelles déclarations de Manuel Valls, la Commission européenne a une nouvelle fois menacé ce mercredi la France de sanctions. Elle rappelle que les Roms, citoyens européens, ont le droit de circuler librement dans tous les etats-membres de l'UE "la libre circulation comme la liberté de résider dans un autre pays sont des droits fondamentaux. Si ces principes inscrits dans les Traités ne sont pas respectés, la Commission utilisera tous les moyens à sa disposition» pour sanctionner ces violations, a averti le porte-parole de la Commission Olivier Bailly. «Les Roms, comme tous les citoyens de l'UE, bénéficient de la liberté de circuler librement dans tous les Etats membres de l'UE et de résider dans un autre pays que leur pays d'origine», a-t-il rappelé.
La Courneuve, le 1er octobre 2012. «Les Roms, comme tous les citoyens de l'Union européenne, bénéficient de la liberté de circuler librement dans tous les Etats membres de l'UE et de résider dans un autre pays que leur pays d'origine», rappelle la Commission européenne
La Commission a déploré une confusion «volontaire ou involontaire» dans
les règles et principes européens faite par les responsables politiques
en France. «Il y a de l'élection dans l'air en France», a résumé
Viviane Reding, la vice-présidente de la Commission chargée de la
Justice, interrogée dans la matinée sur France Info. Viviane
Reding avait déjà été contrainte, sous la présidence de Nicolas Sarkozy
il y a trois ans, d'user de la menace contre la France pour stopper
les expulsions de Roms. Elle était à l'époque ulcérée par la
dissimulation d'une circulaire française ciblant expressément les Roms
pour les expulsions.
L'Europe compte entre 10 et 12 millions de Roms et la plupart sont des
citoyens de l'UE. «La France, comme tous les autres Etats de l'UE, s'est
engagée sur une stratégie nationale d'intégration des Roms», souligne
Viviane Reding. «
L'argent européen est disponible, mais les projets d'insertion font défaut en France», a-t-elle déploré.
Valls répond aux menaces de Bruxelles
«Le fait que la Bulgarie et la Roumanie ne soient pas membres de
Schengen n'empêche nullement leurs citoyens de circuler dans l'UE au
titre des libertés fondamentales», souligne de son côté le porte-parole
de la Commission européenne. Aucune date n'a été fixée pour les
adhésions de ces pays à l'espace Schengen car elles devront être
approuvées à l'unanimité de ses 26 Etats membres. Or plusieurs pays
bloquent. Une seule certitude : adhésion à Schengen ou pas, les
travailleurs roumains et bulgares pourront venir travailler librement en
France et dans tous les autres pays de l'UE à compter du 1er janvier
2014, avec la fin des dernières restrictions imposées en France et dans
sept autres pays, dont l'Allemagne et la Belgique.
Dans la matinée, le ministre de l'Intérieur français, Manuel Valls, a
émis de sérieuses réserves sur l'entrée de la Roumanie et de la
Bulgarie. «Les Roms ont vocation à retourner dans leur pays et à
s'intégrer là-bas», a répété ce mercredi Manuel Valls après des propos
similaires la veille, jugés «excessifs» par son collègue Arnaud
Montebourg qui lui avait demandé de les corriger. «Je n'ai rien à
corriger», a-t-il assuré. Pour le ministre, «c'est en Roumanie, et en
Bulgarie dans une moindre mesure, que les projets d'insertion doivent
être menés». L'intégration des quelque 20 000 Roms qui se trouvent
actuellement en France, a-t-il insisté, «relève de la responsabilité de
ces pays en lien avec l'UE, puisque ces pays bénéficient de fonds
structurels».
Source : leparisien
posté par salem Magazine.
Commentaires