Des responsables religieux et militaires lors d'une rencontre à la mairie de Bossangoa pour évoquer la dégradation de la situation dans cette partie de la Centrafrique.
Tout autour de Bossangoa, les groupes d’auto-défense sont sur le pied de guerre. Après les dernières violences, les villageois se sont organisés et sont prêts à riposter comme le raconte Mgr Nongo-Aziagbia, l’évêque de Bossangoa : « Un homme nous a dit que des éléments de la Seleka l’avaient complément dépouillé. Désormais, il n’a plus rien à perdre, même s’il faut mourir. Parce que la dignité humaine a été complètement bafouée. De part et d’autre, les exactions qui sont commises sont vraiment effroyables. »
Des dizaines de milliers de personnes sont toujours réfugiées dans une école et l’évêché. Deux lieux où les conditions de vie sont très préoccupantes. Peu de nourriture, d’eau, pas d’accès au soin.
La communauté internationale doit prendre ses responsabilités
Face à la situation, la Centrafrique a besoin d’aide, plaide Mathias Morouba, le président de l’observatoire des droits de l’homme dans le pays : « Le peuple centrafricain se meurt. Nous ne pouvons pas comprendre, en tant que membre de la communauté internationale, et alors que nous sommes en train de traverser des moments difficiles de son histoire, cette communauté ne puisse pas prendre ses responsabilités. »
Une position que ces représentants de la société civile vont plaider aux Nations unies à New York où un projet de résolution sur la Centrafrique doit être débattu dès la semaine prochaine.
Les milices d’autodéfense dans la région de Bossangoa.
Source : rfi
posté par salem Magazine.
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