posté le 25-09-2013 à 15:35:08

A l'ONU, Rohani assure que l'Iran "n'est pas une menace pour le monde"

Dans un discours très attendu à la tribune de l'ONU, le président iranien Hassan Rohani a assuré mardi 24 septembre que son pays ne représentait "absolument pas une menace pour le monde ou pour sa région". Il a appelé Barack Obama à ignorer les va-t-en-guerre et à privilégier la négociation.

 

le président Iranien, Hassan Rohani s'exprimait devant l'assemblée générale annuelle de l'ONU mardi 24 septembre 2013

L'Iran est déterminé à agir de "de manière responsable concernant la sécurité régionale et internationale", a-t-il déclaré devant l'assemblée générale de l'ONU, quelques heures après l'intervention du président américain Barack Obama. "Nous défendons la paix basée sur la démocratie et le bulletin de vote partout dans le monde, y compris en Syrie et au Bahreïn et dans d'autres pays de la région", a-t-il poursuivi. "Il n'y a pas de solutions violentes aux crises du monde".

Auparavant Barack Obama avait déclaré que "la voie diplomatique mérite d'être essayée avec l'Iran", tout en appelant son homologue iranien à traduire ses paroles en actes, notamment au sujet de son programme nucléaire.

Malgré leurs volontés affichées de donner une chance à la diplomatie, la rencontre attendue entre les présidents américain et iranien n'a pas eu lieu, preuve de la méfiance tenace qui demeure. Un rendez-vous manqué que M. Rohani a expliqué par un manque de temps. Il a cependant souligné que la glace commençait "à se rompre" entre Washington et Téhéran "parce que l'environnement change en raison de la volonté du peuple iranien d'instaurer de nouvelles relations".

Voir notre portfolio : "Trente ans de tensions entre Washington et Téhéran"

 

PRÊT À DES DISCUSSIONS SUR LE NUCLÉAIRE

Concernant la question nucléaire, Hassan Rohani a affirmé que l'Iran n'avait pas besoin de l'arme nucléaire pour assurer sa sécurité. Il a également déclaré être prêt à entamer immédiatement des discussions fondées sur un calendrier précis pour régler avec les grandes puissances le dossier du nucléaire iranien. Le président iranien avait déjà juré qu'il ne cherchait pas à acquérir la bombe, tout en affirmant que Téhéran avait droit au nucléaire civil.

Dénonçant avec virulence les sanctions internationales qui frappent son pays, il a dit espérer que le gouvernement du président américain Barack Obama aura la volonté politique de résister "à la pression des groupes bellicistes".

 

CRITIQUE ENVERS L'USAGE DES DRONES

En parallèle de ces signes d'ouverture envers la puissance américaine, M. Rohani s'est montré critique envers la stratégie antiterroriste américaine. Si M. Rohani a condamné le terrorisme, qualifié de "fléau violent", il a ajouté que "l'utilisation de drones contre des innocents au nom de la lutte contre le terrorisme devrait aussi être condamnée".

Allié du régime syrien, M. Rohani a également affirmée que la plus grande menace pesant sur le Moyen-Orient est que les armes chimiques tombent entre les mains de groupes terroristes, reprenant la rhétorique du régime syrien.

Lire : "Le tabou des relations irano-américaines sera-t-il enfin brisé à l'ONU ?"

 

RECONNAISSANCE DE L'HOLOCAUSTE

Par ailleurs, la journaliste de la chaîne américaine CNN Christiane Amanpour a révélé sur son compte Twitter que le président iranien lui avait dit "qu'il acceptait l'Holocauste. Il s'est agi d'un grand crime des nazis contre les Juifs. [Il] le condamne comme tous les génocides".

 

Christiane Amanpour         @camanpour

President @HassanRouhani tells me he accepts the Holocaust - was a great crime against Jews by the Nazis. Condemns that and all genocides.

 

 


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