posté le 24-09-2013 à 12:44:57

Kenya : les shebab détiendraient encore des otages

Les autorités affirment avoir libéré tous les otages, mais les terroristes affirment en détenir encore, « vivants ». Des tirs d’armes automatiques se sont fait entendre ce matin encore dans le centre commercial de Westgate à Nairobi.

 

 

10H40 Les shebab disent détenir encore des otages « vivants »

Les autorités affirment avoir libéré tous les otages, mais les terroristes affirment en détenir encore, « vivants ». Les « moudjahiddines tiennent encore leur position », et les otages qui étaient détenus dans #Westgate sont toujours vivants », a affirmé sur twitter un groupe somalien apparemment lié aux terroristes.

9H30 : des tirs d’armes automatiques

Des soldats combattent « un ou deux » hommes armés dans le centre commercial Westgate à Nairobi, alors que l’assaut final a pris fin, et que les derniers otages vivants semblent avoir été libérés. Selon ces sources, les militants ont été localisés et sont isolés dans un des étages élevés du centre commercial. Selon une hypothèse émise par l’une des sources sur place, un ou plusieurs terroristes seraient réfugiés dans ou à côté d’un casino situé dans les étages de Westgate.

Des coups de feu sporadiques et le bruit d’une explosion ont ainsi été entendus tôt ce matin, venant de l’intérieur de l’immeuble, ont indiqué des témoins. Des échanges nourris d’armes automatiques ont ensuite retenti vers 09H30, durant environ cinq minutes, sans qu’il soit possible d’en déterminer la provenance précise. Les forces spéciales kényanes seraient en train de ratisser le centre commercial « étage par étage » afin de « nettoyer » les lieux de toute présence terroriste.

Le siège par la police du centre commercial Westgate de Nairobi s’est pourtant officiellement terminé lundi soir vers 23h30, près de 60 heures après le début de l’assaut mené par des djihadistes. Le gouvernement kényan a affirmé que tous les otages, retenus depuis samedi par un commando se réclamant des Shebabs somaliens, avaient été libérés. Nairobi annonce avoir tué trois terroristes et a interpellé des suspects. Une épaisse fumée noire se dégageait du lieu lundi, après une explosion.

Cet attentat, l’un des plus sanglants de l’histoire du Kenya, serait le tout premier mené par un commando « mondialisé ». « Nous avons affaire à du terrorisme mondial », mené par un commando « clairement multinational », a affirmé le général Julius Karangi, chef de l’armée kenyane. D’après le compte Twitter, désactivé depuis, des Shebabs, le commando compterait 3 ressortissants américains convertis provenant du Minnesota, des Britanniques, des Canadiens, des Kenyans et 1 Finlandais. Parmi eux, pourrait figurer la Britannique Samantha Lewthwaite, la veuve d’un des djihadistes qui s’étaient fait sauter dans le métro de Londres en 2005. Ces informations n’étaient pas confirmées lundi de source occidentale. Le FBI a annoncé enquêter sur la présence ou non d’Américains parmi les attaquants.

Les Shebabs (dont un commandant non identifié a démenti la participation d’étrangers) ont annoncé agir en représailles à l’intervention militaire kenyane en Somalie qui a fait perdre leurs places fortes aux Shebabs depuis fin 2011. Ces derniers ont perdu le contrôle du port de Kismayo, qui leur assurait des recettes substantielles de droits de douanes. Leur budget global de fonctionnement est estimé à 70 millions de dollars et ils disposeraient de plusieurs milliers de combattants, essentiellement somaliens mais aussi étrangers.

Une certaine insécurité

Après des heures d’opérations dans le dédale de boutiques, la police affirmait lundi que les djihadistes étaient retranchés dans un seul magasin avec un nombre indéterminé d’otages. Les Kenyans seraient assistés par des spécialistes israéliens, le complexe commercial appartenant à des intérêts israéliens. Le bilan de l’attaque, révisé lundi soir, était de 62 morts, dont 2 Françaises, au moins 12 Occidentaux, un célèbre poète ghanéen, une cinquantaine de Kenyans, autant de disparus et 200 blessés.

Les investisseurs, habitués à une certaine insécurité dans ce pays clef de l’Afrique orientale, pourraient ne pas être déstabilisés par cette attaque si elle n’est pas suivie d’autres, sauf dans le tourisme, notaient lundi l’entreprise de conseil en gestion de risque Eurasia Group.

Le tourisme représente la deuxième source de devises du pays, après l’agriculture, et représente 10 % du PIB. Ce sont d’ailleurs des enlèvements de touristes dans des stations balnéaires situées près de la frontière avec la Somalie qui avaient poussé le Kenya à intervenir en Somalie fin 2011 dans le cadre d’une force panafricaine d’intervention.

     

               Source :  lesechos

                                                              posté par Salem Magazine.

 


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