10h40 Les shebab affirment que 137 otages ont péri dans l'attaque du centre commercial. "Le président kényan "Uhuru Kenyatta et son gouvernement doivent être tenus pour responsables de (l'attaque) du Westgate" et de la perte "des vies des 137 otages qui étaient détenus par les moujahidines", ont écrit mercredi les shebab sur Twitter. "Ayant
échoué à battre les moujahidines dans le centre commercial, le
gouvernement kenyan a diffusé des gaz chimiques pour mettre fin au siège", ajoutent les islamistes.
Le président kenyan a annoncé la fin du siège du Westgade mardi en fin d’après-midi après 72 heures de combat
20h45 Aucune femme impliquée, affirment les shebab somaliens, démentant des rumeurs persistantes depuis le début de l’agression samedi. Les shebab « démentent catégoriquement l’implication d’une femme dans l’opération
» du Westgate, ajoutant: « Nous avons un nombre suffisant de jeunes
hommes totalement dévoués et nous n’employons pas nos soeurs dans de
pareilles opérations militaires ». La déclaration des shebab est
intervenue peu après l’annonce, par le président kényan Uhuru Kenyatta,
de la fin de l’attaque meurtrière.
18h33 : Le président kényan annonce la fin du siège du Westgate à Nairobi.
Les
forces de sécurité ont « vaincu et humilié » le commando d’islamistes
somaliens qui retenait depuis samedi midi des otages à l’intérieur du
centre commercial de Westgate Mall, au coeur de Nairobi, a déclaré Uhuru
Kenyatta qui s’adressait à la nation dans un discours télévisé. Le
dirigeant kenyan a fait état d’un bilan provisoire de 61 civils, 6
membres des forces de l’ordre et 5 assaillants tués. 11 autres membres
du commando, dont l’action a été revendiquée par les Chabaab pour punir
le Kenya de son intervention militaire en Somalie voisine, ont été
capturés.
Uhuru Kenyatta a révélé que
trois étages de ce centre commercial très prisé le week-end des Kényans
aisés et des expatriés s’étaient effondrés. Un violent incendie s’y
était déclaré lundi et des corps se trouveraient encore dans les
décombres.
Des experts en médecine légale
examinent actuellement les corps déjà récupérés pour établir la
nationalité des « terroristes », a indiqué le président, qui a dit ne
pas être en mesure de confirmer la participation avancée par certains
services de renseignement de deux à trois ressortissants américains et
d’une Britannique.
Trois jours de deuil national ont été décrétés au Kenya à compter de mercredi.
18h18 : Un local du Westgate avait été loué par les assaillants.
Alors que la crise entre dans son quatrième jour, un conseiller du
gouvernement a indiqué que l’assaut du Westgate avait été
méticuleusement planifié. Les assaillants avaient loué un local et y
avaient entreposé leur matériel, a-t-il souligné. « Comment expliquer
autrement qu’ils aient pu tenir » aussi longtemps, a-t-il dit. Le même
conseiller a affirmé que les explosions venaient des soldats kenyans
venus désamorcer les dernières bombes.
16h57 :
Que sait-on de l’identité des assaillants ?
Le commando, composé de 10 à 15 personnes, serait formé de militants
venus « du monde entier » selon le gouvernement kenyan. Trois d’entre
eux seraient décédés.
16h08 : Les responsables doivent répondre de leurs actes, déclare le Premier ministre somalien lors d'une session spéciale à Genève du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU sur la Somalie.
15h12 : Une minute de silence mercredi à la mémoire des deux Niçoises tuées à Nairobi.
La ville de Nice a convié les habitants à une minute de silence
mercredi à 15h00 à la mémoire de deux Niçoises, une mère et sa fille,
tuées lors de l'attaque du centre commercial de Nairobi par des
islamistes. Le député-maire (UMP) de Nice Christian Estrosi « a tenu à
ce que tous les habitants de Nice puissent s'associer à la douleur de la
famille et des proches des deux victimes de l'attaque terroriste »,
souligne un communiqué de la ville.
15h03 :
La « veuve blanche » impliquée dans l’attentat de Nairobi ?
La presse britannique évoque la possible implication de Samantha
Lewthwaite dans l'assaut du centre commercial de Westgate. Elle avait
condamné l’attentat déclenché par son mari kamikaze à Londres en 2005.
Elle est en fait soupçonnée depuis d’avoir participé à plusieurs
attaques.
14h30 Les shebab somaliens menacent le Kenya de nouvelles attaques
Un porte-parole des insurgés islamistes
somaliens shebab a menacé le Kenya de nouvelles attaques s’il ne retire
pas ses troupes de Somalie où elles combattent les rebelles depuis 2011,
selon un enregistrement sonore posté mardi sur internet.
«
Nous lançons un avertissement au gouvernement kényan et à tous ceux qui
le soutiennent: s’ils veulent la paix, qu’ils quittent notre territoire
(...). Sinon sachez qu’il ne s’agira que d’un avant-goût de ce que nous
allons faire » à l’avenir, déclare le porte-parole des shebab, Sheikh
Ali Mohamud Rage, en référence à la sanglante attaque, revendiquée par
son mouvement, contre le centre commercial Westgate de Nairobi.
13h50 : Incendie dans le centre commercial.
Une partie
du toit du centre commercial Westgate de Nairobi, où est retranché
depuis quatre jours un commando islamiste, s’est effondré mardi après un
violent incendie, a appris l’AFP de sources concordantes. Selon une
source sécuritaire kényane et un pompier, c’est une partie du parking
aérien du centre commercial qui s’est effondrée, fragilisée par
l’incendie ayant éclaté mardi. Le parking servait de toit à la section
arrière du Westgate, notamment au premier étage d’un vaste supermarché.
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13h06 :
Kenya : le poignant témoignage d’une journaliste de l’AFP .
Nicole Sobecki, vidéaste de l’AFP, est entrée au centre commercial de Nairobi Westgate au début de l’attaque.
Kenyan forces defusing explosive devices in mall http://goo.gl/fb/BqlNS
10h40 : Les shebab disent détenir encore des otages « vivants ».
Les
autorités affirment avoir libéré tous les otages, mais les terroristes
affirment en détenir encore, « vivants ». Les « moudjahiddines tiennent
encore leur position », et les otages qui étaient détenus dans #Westgate
sont toujours vivants », a affirmé sur twitter un groupe somalien
apparemment lié aux terroristes.
The hostages who were being held by the Mujahideen inside #Westgate are still alive, looking quite disconcerted but, nevertheless, alive
Toujours sur Twitter, ils ont ajouté qu'"il y a un nombre incalculable
de cadavres éparpillés" dans le bâtiment pris d'assaut samedi. La
déclaration des islamistes est crédible, tous les corps n'ayant pu être
évacués depuis le début du raid. Elle fait craindre un bilan bien plus
élevé que les 62 morts annoncés officiellement pour le moment, avec
presque autant de personnes portées disparues.
HSM Press Office
@HSM_PR
There are countless number of dead bodies still scattered inside the mall, and the Mujahideen are still holding their ground #Westgate
9h35 :
Le représentant de l'ONU, Nicholas Kay, appelle à intensifier la lutte contre les shebabs en Somalie.
L'attaque contre le centre commercial « n'est pas une surprise »,
déclare-t-il lors d’une conférence de presse. « L'approche de l'ONU et
mon approche vis-à-vis des shebab en Somalie, c'est qu'il faut
intensifier nos campagnes, du point de vue militaire, mais aussi
politique et pratique », a-t-il dit. « Nous devons redoubler d'efforts
sur ces trois voies », insiste-t-il. Il estime qu'il y a des raisons
d'être « prudemment optimiste » vis-à-vis de la situation en Somalie,
soulignant que le gouvernement était parvenu à augmenter son contrôle
dans le pays. Mais « il reste des défis ». « La sécurité reste le défi
numéro un et contrôler et mettre en échec les shebabs est la clé ».
L'ancien diplomate britannique compte se rendre à l'ONU à New York ces
prochains jours pour demander à la communauté internationale des fonds
supplémentaires pour la Mission de l'ONU en Somalie (Unsom). « L'Unsom
devrait disposer de 12 hélicoptères mais n'en a aucun. ... Les
hélicoptères sont essentiels », déplore-t-il. Sur le plan politique, il
insiste sur la nécessité de trouver des solutions pour aider à la
réintégration des shebab en Somalie.
9h30 : des tirs d’armes automatiques.
Des soldats
combattent « un ou deux » hommes armés dans le centre commercial
Westgate à Nairobi, alors que l’assaut final a pris fin, et que les
derniers otages vivants semblent avoir été libérés. Selon ces sources,
les militants ont été localisés et sont isolés dans un des étages élevés
du centre commercial. Selon une hypothèse émise par l’une des sources
sur place, un ou plusieurs terroristes seraient réfugiés dans ou à côté
d’un casino situé dans les étages de Westgate.
Des
coups de feu sporadiques et le bruit d’une explosion ont ainsi été
entendus tôt ce matin, venant de l’intérieur de l’immeuble, ont indiqué
des témoins. Des échanges nourris d’armes automatiques ont ensuite
retenti vers 09H30, durant environ cinq minutes, sans qu’il soit
possible d’en déterminer la provenance précise. Les forces spéciales
kényanes seraient en train de ratisser le centre commercial « étage par
étage » afin de « nettoyer » les lieux de toute présence terroriste.
Le siège par la police du centre commercial Westgate de Nairobi
s’est pourtant officiellement terminé lundi soir vers 23h30, près de
60 heures après le début de l’assaut mené par des djihadistes. Le
gouvernement kényan a affirmé que tous les otages, retenus depuis samedi
par un commando se réclamant des Shebabs somaliens, avaient été
libérés. Nairobi annonce avoir tué trois terroristes et a interpellé des
suspects. Une épaisse fumée noire se dégageait du lieu lundi, après une
explosion.
Cet attentat, l’un des plus
sanglants de l’histoire du Kenya, serait le tout premier mené par un
commando « mondialisé ». « Nous avons affaire à du terrorisme mondial »,
mené par un commando « clairement multinational », a affirmé le général
Julius Karangi, chef de l’armée kenyane. D’après le compte Twitter,
désactivé depuis, des Shebabs, le commando compterait 3 ressortissants
américains convertis provenant du Minnesota, des Britanniques, des
Canadiens, des Kenyans et 1 Finlandais. Parmi eux, pourrait figurer la
Britannique Samantha Lewthwaite, la veuve d’un des djihadistes qui
s’étaient fait sauter dans le métro de Londres en 2005. Ces informations
n’étaient pas confirmées lundi de source occidentale. Le FBI a annoncé
enquêter sur la présence ou non d’Américains parmi les attaquants.
Les
Shebabs (dont un commandant non identifié a démenti la participation
d’étrangers) ont annoncé agir en représailles à l’intervention militaire
kenyane en Somalie qui a fait perdre leurs places fortes aux Shebabs
depuis fin 2011. Ces derniers ont perdu le contrôle du port de Kismayo,
qui leur assurait des recettes substantielles de droits de douanes. Leur
budget global de fonctionnement est estimé à 70 millions de dollars et
ils disposeraient de plusieurs milliers de combattants, essentiellement
somaliens mais aussi étrangers.
Une certaine insécurité
Après
des heures d’opérations dans le dédale de boutiques, la police
affirmait lundi que les djihadistes étaient retranchés dans un seul
magasin avec un nombre indéterminé d’otages. Les Kenyans seraient
assistés par des spécialistes israéliens, le complexe commercial
appartenant à des intérêts israéliens. Le bilan de l’attaque, révisé
lundi soir, était de 62 morts, dont 2 Françaises, au moins 12
Occidentaux, un célèbre poète ghanéen, une cinquantaine de Kenyans,
autant de disparus et 200 blessés.
Les
investisseurs, habitués à une certaine insécurité dans ce pays clef de
l’Afrique orientale, pourraient ne pas être déstabilisés par cette
attaque si elle n’est pas suivie d’autres, sauf dans le tourisme,
notaient lundi l’entreprise de conseil en gestion de risque Eurasia
Group.
Le tourisme représente la deuxième source de devises du pays, après l’agriculture, et représente 10 % du PIB.
Ce sont d’ailleurs des enlèvements de touristes dans des stations
balnéaires situées près de la frontière avec la Somalie qui avaient
poussé le Kenya à intervenir en Somalie fin 2011 dans le cadre d’une
force panafricaine d’intervention.
Source : lesechos
posté par Salem Magazine.
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