Les foules célèbrent le départ du chef de longue date après les élections contestées d’octobre, préoccupées par la suite.

La Paz, Bolivie - Une foule en liesse a célébré dimanche la démission du président bolivien Evo Morales, alors même que le pays était confronté à un vide politique à la suite des élections controversées d'octobre.

"Nous avons reconquis notre démocratie", a déclaré Luis Ramos à Al Jazeera en brandissant le drapeau national dans la capitale du pays.

Morales, qui était déjà sous pression après les élections du 20 octobre, a démissionné après la détection d'une fraude électorale dans un rapport préliminaire publié dimanche matin par l'Organisation des États américains (OEA).

La Bolivie est aux prises avec sa pire crise politique depuis des décennies après que Morales ait obtenu une légère marge de victoire sur son principal rival, l'ancien président et vice-président Carlos Mesa, lors du scrutin.

Les manifestants ont envahi les rues de la ville et dressé des barrages routiers qui ont paralysé le commerce.

"La situation est très instable et semble se dégrader", a déclaré à Al Jazeera, Eric Varnsworth, vice-président du Conseil des Amériques.

"La Bolivie est traditionnellement une société très divisée. Elle est divisée en termes géographiques, socioéconomiques et raciaux, de sorte qu'il y a beaucoup d'incendies pour qu'un feu se déclare réellement si les têtes plus calmes ne dominent pas."

Morales, qui avait précédemment accepté de respecter les conclusions de l'OEA comme contraignantes, a rapidement annoncé de nouvelles élections et une nouvelle commission électorale. Peu de temps après, Mesa a adopté de nouvelles élections mais a insisté pour que ni Morales ni son vice-président Alvaro Garcia Linera ne soient autorisés à se présenter.

Mesa et l'OEA ont convenu de permettre à Morales de terminer son mandat actuel, qui devait prendre fin le 22 janvier, afin de garantir une transition ordonnée.

Source: Aljazeera.com