L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a découvert sur un site iranien des particules d'uranium non déclarées par les autorités iraniennes.

Le Premier ministre israélien a déclaré l'année dernière que 15 kg de matières radioactives avaient été retirés d'un site à Turquzabad

Un rapport confidentiel, vu par la BBC, n'a pas précisé l'emplacement exact du site. Mais les inspecteurs auraient pris des échantillons dans un quartier du district de Turquzabad à Téhéran.

C’est dans cette région que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prétendu que l’Iran disposait d’un "entrepôt atomique secret".

L’Iran n’a pas répondu au rapport.

Mais il a déjà été dit que le site était une usine de nettoyage de tapis et n’avait aucun but clandestin.

Le rapport de l'AIEA a également confirmé que l'Iran avait repris l'enrichissement d'uranium dans ses installations souterraines de Fordo, enfreignant ainsi un autre engagement pris dans le cadre de son accord historique conclu en 2015 avec les puissances mondiales. L'uranium enrichi peut être utilisé pour fabriquer du combustible de réacteur mais également des armes nucléaires.

Trois puissances mondiales parties à l'accord - la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne - se sont déclarées "extrêmement préoccupées" par la décision de l'Iran et ont averti que cela rendait plus difficiles leurs efforts pour désamorcer les tensions dans la région.

Le président iranien Hassan Rouhani a déclaré la semaine dernière qu'il réagissait aux sanctions qui ont été rétablies par les États-Unis lorsque le président Donald Trump a abandonné l'accord l'année dernière et provoqué l'effondrement de ses exportations de pétrole.

L’accord de 2015 a vu l’Iran, qui insiste sur le fait que son programme nucléaire est entièrement pacifique, a accepté de limiter ses activités sensibles et d’autoriser les inspecteurs de l’AIEA en échange de la levée des sanctions économiques paralysantes.

M. Trump veut forcer l'Iran à négocier un nouvel accord qui imposerait des restrictions indéfinies à son programme nucléaire et mettrait également fin à la mise au point de missiles balistiques. Mais M. Rouhani a jusqu'ici refusé.

Source: bbc.com